Renouvellement du parc éolien du Mont Huet

Biodiversité

Dans le cadre du développement d’un projet éolien, la réalisation d’une expertise écologique du site est obligatoire. Cette dernière doit être menée sur un cycle biologique complet (soit une année complète) et réalisée par un bureau d’études indépendant spécialisé dans les études de la biodiversité.

Les méthodes d'inventaires

L’ensemble des espèces de faune et de flore sont inventoriées et étudiées mais le rapport porte majoritairement sur les taxons les plus sensibles à l’éolien que sont les oiseaux (l’avifaune) et les chauves-souris (les chiroptères).

Ces investigations de terrain permettent de connaitre l’intérêt du site pour chacune des périodes du cycle de vie des espèces. Pour les oiseaux, on s’intéresse à la période de reproduction (avril à juillet), à la migration postnuptiale (août à mi-novembre), à l’hivernage (mi-novembre à février), et enfin à la migration prénuptiale (mars et avril). Les chauves-souris suivent des cycles biologiques relativement similaires, mais elles ne sont actives que de mars à octobre.

Les méthodes d’inventaires varient selon la période étudiée. Pour les oiseaux, on peut citer les points d’écoutes où l’observateur, immobile pendant 10 à 15 minutes, comptabilise les espèces entendues, et les transects, où l’observateur se déplace le long d’un axe et comptabilise les espèces vues et entendues. Sur une année, un minimum de 24 passages est recommandé par la DREAL Hauts-de-France. L’étude de l’avifaune du site de Cormont a été réalisée avec 25 sorties, complétées d’une étude radar, permettant de quantifier précisément les flux migratoires.

Les chiroptères sont inventoriés par des écoutes à l’aide d’enregistreurs au sol mais également en altitude (mât de mesure ou nacelle d’éolienne). Un minimum de 13 passages est recommandé par la DREAL Hauts-de-France (en plus des écoutes en altitude) et 15 prospections ont été réalisées dans le cadre de l’étude de Cormont. Des campagnes de suivis des chiroptères en altitude ont été réalisées sur l’ensemble des années 2017 et 2021.

Avril à juillet
Reproduction
Août à mi-novembre
Migration post-nuptiale
Mi-novembre à février
Hivernage
Mars et avril
Migration pré-nuptiale

Les espèces contactées

Les inventaires ont révélé la présence de plus de 80 espèces d’oiseaux et 14 espèces de chauves-souris. Les espèces les plus remarquables sont les laridés : Goéland argenté, Goéland brun, Mouette mélanocéphale et Mouette rieuse. Plusieurs espèces de rapaces ont également été inventoriées : le Faucon pèlerin, le Faucon crécerelle, et le Busard des roseaux notamment.
Parmi les chauves-souris, on retrouve les Pipistrelles commune, de Nathusius et de Kuhl, la Noctule commune ainsi que la Noctule de Leisler.

Busard des roseaux

Goéland argenté

Pipistrelle de Kuhl

Les busards sont des rapaces élancés typiques des milieux ouverts. Les trois espèces métropolitaines (Busard des roseaux, Busard Saint-Martin et Busard cendré) chassent dans les plaines agricoles et nichent en plein champ. Ces oiseaux sont fréquemment observés sur des sites de projets éoliens.

Les goélands sont des oiseaux aux mœurs variées. On les retrouve sur le littoral, mais aussi dans les terres, sur des lacs ou des cours d’eau. Opportunistes et charognards, ils se nourrissent dans les décharges, sur les plages, et dans les champs labourés.

Les pipistrelles sont des petites chauves-souris insectivores pesant de 5 à 10 grammes.  Elles volent généralement à faible hauteur mais on peut aussi les retrouver à plus de trente mètres d’altitude. Leurs gîtes d’hibernation et de mises bas sont le plus souvent des bâtiments.

Définition du projet de moindre impact

A chaque espèce contactée est associé un enjeu, qui correspond à l’intérêt du site pour la réalisation de son cycle biologique. Une fois l’ensemble de ces enjeux identifiés, les implantations des éoliennes sont réfléchies pour imaginer le projet de moindre impact, afin d’éviter autant que possible les zones les plus sensibles. Les impacts n’ayant pas pu être pleinement évités devront être réduits et, en dernier recours, compensés.